Basés à Nantes, les tassiliens suivent de près l’actualité du projet de Notre Dame des Landes. Quelque soit l’opinion de chacun sur ce projet, le dossier pose de sérieuses questions de démocratie locale : quand verra-t-on en France une vraie concertation sur les grands projets d’infrastructures ?
A l’heure où les dossiers d’infrastructure sensibles s’empilent sur la table des décideurs politiques, le projet d’aéroport à Notre Dame des Landes nous propose un spectacle vu cent fois, un affrontement dont la violence est devenue le fait principal, le risque majeur et l’issue à peu près certaine dans une escalade indigne d’une démocratie mature et exigeante.
Pourtant, ce dossier représenterait aussi une opportunité de relancer la démocratie d’opinion, de la renouveler en proposant une procédure exemplaire de consultation et de concertation.
Les débats publics organisés par la Commission Nationale de Débat Public sur les sujets sensibles se révèlent être assez inefficaces et ne remplissent pas leur rôle : les grandes réunions publiques ne sont que le révélateur et le fixateur des oppositions. Dans le fond, rien n’est discuté, concerté ou négocié.
Sur le projet de Notre Dame des Landes, les citoyens n’ont pas été suffisamment associés au débat de 2003. Depuis 10 ans, tout a changé et rien n’a été rediscuté.
Il reste donc à organiser le vrai débat attendu par tous, simples citoyens, habitants de la zone élargie de projet, le débat qui permettra de porter à la connaissance de tous les intéressés les vraies données du dossier et de faire progresser la démocratie d’opinion : bref, de faire un pas significatif en termes de démocratie directe sur un dossier emblématique. Il semble que malheureusement, ce ne soit pas la volonté de nos décideurs.
Un peu de Tassili dans le moteur et les débats prennent de la hauteur
Le blog des tassiliens 
Votre propos n’est pas intéressant mais nous vous rappelons que le transfert de l’aéroport de Nantes-Atlantique à Notre Dame des Landes a donné lieu à un débat public en 2002/2003 comme tout projet d’infrastructures.
Ce débat public a été conçu dès l’origine de façon bien structurée » selon le bilan de la Commission nationale du Débat Public
Les opposants ont pu s’exprimer librement comme tout citoyen et ont même eu un temps de parole supérieur aux autres comme l’a confirmé jean Bergougnoux, le Président de la commission qui a rendu public les temps de parole:
– les opposants au projet ont disposé de 10 heures et 57 minutes (soit 54,75 % du temps),
– le maître d’ouvrage de 3 heures et 20 minutes (16,67 %),
– les partisans du projet de 3 heures et 2 minutes (15,16 %)
– La CPDP de 2 heures et 41 minutes (13,42 %)
– 5 grandes réunions publiques ont accueilli plus de 3000 personnes
– 5 000 visites ont eu lieu sur sur le site internet
– 1400 questions ont été posées
– Une permanence à Notre-Dame-des-Landes a été mise en place afin d’accueillir les personnes qui souhaitaient s’informer, poser des questions et donner leur avis sur le projet soumis au débat.
– Une contre expertise demandée et réalisée par le cabinet Cosynergie qui a confirmé la nécessité du transfert.
– La Commission Nationale du Débat Publique a affirmé que « l’expertise complémentaire a crédibilisé le débat public et montré qu’il n’était pas seulement pour entériner un projet tout prêt »
Il n’est pas possible de sans cesse refaire le match dans un Etat de droit. Ce n’est pas parce que quelques nostalgiques du Larzac et altermondialistes de passage soutenus par quelques élus venant chercher une nouvelle notoriété médiatique que les élus légitimes et en charge de ce projet doivent renoncer. Le temps du débat se poursuit avec la commission de dialogue…pour ceux qui veulent bien dialoguer !
l’ACIPRAN
Publié par ACIPRAN | décembre 19, 2012, 5:42